Kilian Jornet et Michele Boscacci ont décidé de franchir ensemble la ligne d’arrivée, mais le jury ne l’a pas respecté.
Kilian Jornet, a récolté de nombreux triomphes dans sa vie sportive. Avec plus ou moins d’actualité, mais peut-être celui qu’il aimait le moins a été réalisé ce week-end, lorsqu’il a remporté la Valtellina Orobie, la 2e manche de la Coupe du monde de ski alpinisme.
Dans le dernier tour de la course, le manque de neige obligeait les skieurs à affronter la dernière descente skis aux pieds. La glace rendait la descente très dangereuse, alors les deux skieurs qui se partageaient la tête ont convenu d’arriver ensemble.
Afin de ne pas mettre en danger leur intégrité, Kilian Jornet et Michele Boscacci ont décidé qu’ils franchiraient ensemble la ligne d’arrivée, partageant la victoire de la course et les points de la Coupe du monde.
Mais la joie n’a pas duré longtemps pour Kilian Jornet et Michele Boscacci, puisque l’enregistrement électronique de la puce GPS que tous les participants portent en course et la photo finish ont offert à Kilian la victoire pour quelques centièmes de seconde seulement.
La décision n’a pas plu à l’athlète catalan qui a publié ce qui suit sur ses réseaux sociaux :
« Très, très déçu de la décision de la direction de la Coupe du monde ISMF de ski alpinisme pour les résultats du podium hier. Ce fut une surprise de réaliser que j’étais seul en première position et Michèle Boscacci en seconde. Nous avons tous les deux terminé la course main dans la main.
Après une très longue course technique, nous avons décidé d’aborder ensemble la dernière section, une descente raide sur un terrain herbeux glacé. Nous avons décidé de finir ensemble, car nous pensions qu’un sprint en descente dans ces conditions pouvait être très dangereux et nous voulions faire passer notre sécurité avant la lutte pour la victoire. Dans ces conditions, le risque était trop élevé. On s’est retrouvé face à face en montrant la volonté d’un ex-aequo, mais les juges ont compté les millièmes de seconde sur la puce.
Nous, en tant qu’athlètes, croyons au fair-play et aux valeurs de l’alpinisme et du ski, mais pas l’ISMF. Très triste de la direction que prend le sport. »